JOURNEE EUROPEENNE D’ACTION LE 31 JANVIER 2004
Le texte qui suit résulte d’une série de rencontres initiées au Camp NoBorder à Strasbourg en juillet 2002, des différents collectifs européens de Sans-Papiers, Réfugié(e)s et Migrant(e)s, réunis depuis à Leiden Pays-Bas(PGA ), Berlin (Caravantour), Bruxelles, Florence (FSE 2002), Londres (2003). Elargi à l’ensemble des associations présentes au dernier FSE de Paris St-Denis, ce document vise notamment à servir de plate-forme commune de mobilisation pour la JOURNEE EUROPEENNE D’ACTION DU 31 JANVIER 2004 adoptée à l’issue du Forum.
Face à la construction d’une Europe forteresse niant les droits les plus fondamentaux des personnes immigrées ou réfugiées sur son territoire (logement, soins, travail, éducation, citoyenneté, liberté de circulation et d’installation …), il est apparu indispensable de construire une convergence des luttes des sans-droits. Partout en Europe, les victimes de la législation répressive européenne sont engagés dans des combats pour leurs droits essentiels et leur survie. La perspective d’un réseau transnational doit permettre de créer une force collective, autonome, transversale, menée par les acteurs et actrices eux-mêmes, capable de répondre aux défis économiques et politiques qui se dessinent à l’échelle européenne.
Les femmes et hommes Sans-Papiers, réfugié(e)s et Migrant(e)s ne
ne sont que le sommet visible d’un iceberg de précarisation s’étendant aux autres migrant(e)s et ensuite à l’ensemble des autres travailleurs.
Dans les pays industrialisés, les Sans-Papiers sont utilisé(e)s par le capitalisme néo-libéral dans sa mise en place progressive d’une globalisation de la précarité.
Les Migrant(e)s vivent des situations de désespoir qui doivent être mises en parallèle avec l’exploitation politique, économique et militaire que les pays industrialisés font subir à leurs pays d’origine.
Par conséquent les Sans-Papiers, Migrant(e)s et Réfugié(e)s sont au coeur de la lutte pour l’égalité des droits fondamentaux.
A l’échelle européenne, nous revendiquons :
– la liberté de circulation et d’installation.
– la fermeture immédiate des camps de détention dans tous les pays européens.
– l’arrêt des expulsions.
– la reconnaissance d’une citoyenneté de résidence pour toutes et tous.
– l’application d’un véritable droit d’asile.
– contre l’exploitation et le néo-esclavagisme, le droit au travail basé sur les acquis sociaux des salariés des pays d’accueil.
– la régularisation inconditionnelle de tou(te)s les Sans-Papiers.