11 janvier 2003: Manifestation antisécuritaire

Depuis plus d’un an (avec la mobilisation contre la Loi de Sécurité Quotidienne du gouvernement Jospin), Droits-devant!! travaille en réseaux contre les lois sécuritaires avec différentes organisations représentatives des mal-logés,des chomeurs(ses) des squats artistiques, des « teufeurs » , des prostitué(e)s, contre la vidéo-surveillance, sans papiers etc…menacés par des lois liberticides que mettent en place les gouvernements successifs de droite comme de gauche. Après Pasqua, Debré, Chevènement, Vaillant, Perben, c’est contre les « lois Sarkozy » (LSI) que nous manifesterons le 11 janvier…..


COMMUNIQUE DE PRESSE

La Loi de sécurité intérieure (LSI) dite loi Sarkozy renforce la
répression qui s’abat sur notre société dans la continuité de la Loi de
sécurité quotidienne (LSQ), élaborée, votée et appliquée par la gauche
plurielle.

Cette gauche appelle à manifester le 11 janvier contre les lois
Sarkozy-Perben, en occultant sa responsabilité dans l’instauration d’une
politique sécuritaire.

Après les manifestations du 26 octobre et du 15 décembre, nous
continuerons à manifester notre opposition à toutes les lois sécuritaires
(lois Debré-Chevènement, loi Vaillant, loi Sarkozy, loi Perben) le 11
janvier 2003.

La participation des partis de la gauche plurielle nous interdit de
prendre part à cette manifestation. Nous nous rassemblerons donc le
samedi 11 janvier à 14 heures devant le Cirque d’hiver, métro: Filles du
Calvaires, sur le trajet de la manifestation.

Le 04/01/2003

Le tract du 15 qu’on propose de ressortir:

Cessons d’avoir peur ! Résistons !

Dans la continuité de la Loi de Sécurité Quotidienne votée sur l’initiative
de la gauche plurielle, la Loi de Sécurité Intérieure (dite « loi Sarkozy »)
renforce la répression qui s’abat sur notre société.
Sous couvert d’un sentiment d’insécurité savamment orchestré, le
gouvernement se donne les moyens d’organiser un contrôle social généralisé
(nouveaux délits, soupçon, délation…):

Extension des effectifs et pouvoirs répressifs de la police et autres
milices de surveillance privée.
Logique sécuritaireou criminalisation de pans entiers de notre société:
enfermements massifs. Exemples absurdes: des personnes ont été incarcérées
pour défaut de titre de transport. Et il y aura de la place pour tout le
monde: la construction de 28 prisons (13 400 places) dont 8 pour mineurs
est aujourd’hui programmée! Combien de prisons pour y incarcérer les
prostitué(e)s? Réservent-ils des places pour les auteurs d’exactions
policières?
Liberté de circulation et de réunion: stationner dans un hall d’immeuble
ou se rencontrer à trois dans la rue devient délictueux.
Fichage systématique (notamment génétique): plus de 15 millions d’entre
nous serons touchés.

Parmi les personnes ciblées : les squatters, les teuffeurs, les
prostitué(e)s, les mendiants, les sans-papiers, les voyageurs sans ticket,
les sans domicile fixe, les étrangers, les chômeurs, les miséreux des
bidonvilles, les gens du voyage (recensés à part), les jeunes des cités et
les militants (syndiqués, associatifs ou artistiques)… En clair, c’est
chacun de nous, femmes, hommes, enfants, qui devient un criminel à faire
taire ou à éliminer (expulsion, prison, amendes, etc.)!

? Alors que des millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté (et
pour beaucoup en travaillant), les ministres augmentent leur salaire de 70
%. Et l’on voudrait criminaliser les mendiants?
? Alors qu’ils amnistient leurs propres délits (les affaires), ils
instaurent un climat où les violences policières se répandent, où
l’impunité pour la police s’installe.
? Alors qu’ils prétendent « défendre les pauvres », ils précarisent nos
emplois, licencient à tour de bras et criminalisent les résistances des
travailleurs et des sans-travail.
? Alors qu’ils affirment s’attaquer à de prétendues « zones de non-droit » et
qu’ils nous baratinent sur « l’intégration », ils favorisent un apartheid
social en stigmatisant de larges pans de la population: chasse aux
« jeunes », chasse au faciès, et, plus généralement chasse à tout ce qui
s’écarte de la norme.

Donnons les moyens plutôt qu’au ministère de l’intérieur,aux millions de
personnes en France et en Europe qui œuvrent depuis toujours en
associations, syndicats, collectifs, groupes informels au service de tous.
Ils ont tissé, malgré les amendes, malgré les quadrillages et les violences
de la police, les liens qui génèrent la solidarité et le lien social dans
tous les domaines: travail, logement, éducation, santé, etc.

Ne nous trompons pas de cible. Cessons d’avoir peur et montrons que face à
la dérive sécuritaire, nous défendons un autre monde, un monde solidaire
qui brise les murailles et les barreaux qu’ils nous imposent.

NOUS EXIGEONS L’ABROGATION de la LSQ et le RETRAIT de la LSI
(ne pas jeter sur la voie publique)