20 SEPTEMBRE 2002 : OCCUPATION DE LA DDTE

SANS-PAPIERS :
LE MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES AUX ORDRES DU MINISTERE DE
L’INTERIEUR.


Depuis le mois de juin 2001 , Droits Devant!! a mené plusieurs actions
dirigées sur le ministère des Affaires Sociales afin d’exiger son
intervention concernant l’application des droits des sans-papiers.
Les sans-papiers sont les  » sans des sans  » , nous estimons
que le seul ministère de l’Intérieur, relayé par les préfectures, ne
peut et ne doit s’occuper de leurs droits.
L’accès aux droits fondamentaux : travail, logement, santé… relève du
ministère des Affaires Sociales, de l’emploi et de la Solidarité. La
gestion des sans-papiers par l’Intérieur enferme ceux-ci dans un cadre
pénal et répressif, visant à les stigmatiser comme délinquants alors que
la quasi-totalité des sans-papiers travaillent et profitent à l’économie
française en subissant une exploitation scandaleuse.
Lors des deux dernières actions menées le 14 juin (occupation de la
Cité des Sciences) et le 12 juillet (rassemblement aux Affaires
Sociales), nous avons été reçus par M. Normand au cabinet de M. Fillon,
à qui nous avons remis 211 dossiers de sans papiers, qui s’est engagé à
organiser une réunion entre Droits devant!! et les sans papiers, les
ministères des Affaires Sociales et de l’Intérieur. Or, dernièrement, le
cabinet de M. Fillon est revenu sur son engagement et refuse de nous
recevoir, nous renvoyant à nouveau sur l’Intérieur.

Lors de nos rencontres avec M. Normand, celui-ci ne nous a pas caché
que M. Sarkozy acceptait mal que des sans papiers s’adressent à un autre
ministère que le sien.
Ce revirement des Affaires Sociales nous laisse à penser que celui-ci a
cédé à la pression de l’Intérieur, confirmant le climat actuel en France
où tout sécuritaire et répression ont définitivement pris le pas, pour
les gouvernements d’hier et d’aujourd’hui, sur la lutte pour l’égalité
des droits, contre la précarité et les exclusions… Post 11 septembre
oblige ! !
Nous envisageons dans le court terme d’intensifier les actions pour
obliger le ministère des Affaires Sociales à respecter ses engagements
et appelons à une action unitaire.