En hommage aux grands humanistes qui dorment au Panthéon…action « théâtrale » et forte en symbolique…
Le communiqué de presse :
5 ans après le début de leur lutte, les collectifs de Sans-papiers Paris-Ile de France, à l’appel de la Coordination Nationale, avec le soutien de Droits devant!! et d’autres associations et syndicats, occupent depuis 15h le Panthéon.
L’objectif de cette action est d’interpeller de nouveau le gouvernement Jospin sur la situation que subissent des dizaines de milliers de Sans-papiers en France qui exigent leur régularisation et se trouvent confrontés à une répression et une exploitation intolérables.
Face à cet acharnement, les sans-papiers ont donc décidé de s’adresser à ces conquérants de libertés reposant au Panthéon, espérant susciter un sursaut de démocratie chez ceux qui aujourd’hui, s’en revendiquent… en agissant à l’inverse de leur pensée et de leurs actes :
– Jean Jaurès : Le socialisme de combat
– Emile Zola : « J’accuse… ».
– René Cassin : Père de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et de son article 13 (Liberté de circuler et de s’installer)
– Jean Moulin : Résistance et désobéissance civique
– Victor Hugo : La défense des opprimés et l’exil
– Victor Schoelcher : L’abolition de l’esclavage
Par leur combat citoyen, au prix de leur vie, exilés ou proscrits, ces « grands hommes » mettent crûment en lumière le renoncement, le calcul, la démagogie et la petitesse des gestionnaires qui dirigent actuellement la France. S’ils renaissaient de leurs cendres, ces défenseurs de l’humanité remercieraient les Sans-papiers de prolonger par leur lutte l’inlassable engagement qui fut le leur.
Il serait essentiel que M. Jospin et ses amis puisent dans le courage de ceux d’hier celui qui leur fait tant défaut aujourd’hui. 6OOO sans-papiers incarcérés en France pour seul défaut de papiers alors que sévit la corruption dans les plus hautes sphères politiques et économiques : où est l’éthique ? La démocratie ne se décrète pas, elle se fait.
Nous demandons à M. Jospin de recevoir les sans-papiers, de cesser de les mépriser et de mettre un terme à leurs souffrances en adoptant la seule mesure de justice qui soit : la régularisation.