Occupation de la DDTE (18/07/01)

La direction départementale du travail et de l’emploi…les Sans-papiers en grande majorité travaillent, clandestinement, bien sûr…Clandestinité, mot qui les accompagne dans chaque acte de leur vie.

Alors Mme GUIGOU, vous faites la sourde oreille quand on parle du droit du travail des Sans-papier-ères !

Le communiqué de presse :


Plan de lutte contre la pauvreté et les exclusions :

Et les travailleur-euses SANS-PAPIERS ?

Ce 18 JUILLET 01, Mme Guigou présente son plan contre la pauvreté et les exclusions. Ce plan est un savant maquillage de chiffres tentant à tout prix d’affirmer une baisse du chômage en éludant les 7 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et la mise en place d’une généralisation du précariat (CES, Emplois jeunes, RMI, Intérim, PARE…) dans lequel l’utilisation des travailleurs Sans-papiers prend une place importante.

Plusieurs dizaines de milliers de Sans-papiers travaillent de fait en France en totale exploitation, alimentant une délocalisation sur place particulièrement lucrative pour la croissance française et le patronat. Cette main d’oeuvre « kleenex », soumise et corvéable à merci, est utilisée pour rabaisser les acquis sociaux des travailleurs français.

A une époque où la France vient de reconnaître l’esclavagime comme crime contre l’humanité (mai 01), l’institutionnalisation de cet esclavagisme moderne est inacceptable. C’est pourquoi Le 18 mai 01, plusieurs centaines de Sans-papiers et leurs soutiens se sont rassemblés au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sur le thème « Travailleurs Sans papiers, travailleurs exploités ». Nous avons lors de cette action été reçus par Mme Schmid, du cabinet de la ministre, à qui nous avons remis une liste de plusieurs centaines de Sans-papiers, dont nous avons demandé la régularisation sur le principe de l’égalité des droits entre travailleurs sans-papiers et travailleurs français. Nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse.

C’est pourquoi, dans le cadre d’une campagne durant laquelle nous interpellerons différents décideurs institutionnels ou privés qui collaborent dans l’ombre à cette exploitation,

NOUS OCCUPONS CE MERCREDI 18 JUILLET DE PUIS 14 H 15 LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI (DDTE)

Avec des travailleurs Sans-papiers, des associations et syndicats de lutte contre la précarité et les exclusions (APEIS, AC!, DAL, CdSL, SUD, Groupe des 10…), Léon Schwarzenberg, Jacques Gaillot…

Nous rappelons que la DDTE, qui dépend directement du Ministère de l’Emploi, pratique une discrimination à l’embauche systématique, notamment par :

– La taxe préférence nationale impoée à l’employeur d’un travailleur étranger

– Le refus illégal de contrats d’embauche pour des sans-papiers

– Emplois « réservés » aux étrangers dans les secteurs où sévit l’exploitation